
Le 13 novembre 2006, marque la date du premier vol d’essai réussi de la capsule Goddard de Steve Bezos, qui représente la première partie du programme New Shepard de Blue Origin.
Celle-ci, à l’époque, s’est élevée verticalement jusqu’à une altitude de 87 mètres, soit à peine six fois sa hauteur… avant de revenir se poser en douceur. Le vol n'aura duré que 30 secondes !
La capsule Godard, de forme conique, haute de 15 mètres et large de 7 mètres est constituée de deux modules distincts : un module de propulsion doté de neuf propulseurs alimentés par du peroxyde d'hydrogène et un module habitable à bord duquel un équipage de trois personnes peut prendre place.
Pour des raisons de discrétion - une constante chez Jeff Bezos - le tir a été effectué depuis son site texan situé en plein désert au nord de la petite ville de Van Horn.
Selon Jeff Bezos, toujours aussi peu prolixe : « Le lancement a été à la fois utile et agréable. Beaucoup d'amis et de parents sont venus y assister et encourager l'équipe » … nous n’en saurons pas plus !
Rappelons que le projet Blue Origin imite un peu le DC-X, une fusée testée au début des années 90 sur laquelle la NASA espérait, à travers un design innovant, aboutir à la réalisation d’un plus grand vaisseau. Malheureusement, lors de son huitième vol, le prototype s’est abîmé à l’atterrissage, mettant ainsi fin à toute poursuite des essais.
De nombreux experts s’accordent pour dire que les fusées à décollage vertical - l’option choisie par Blue Origin - offrent une trajectoire plus rentable en matière de consommation par rapport aux autres véhicules qui, comme les avions-fusées stratosphériques, approchent les limites de l’atmosphère. A contrario, empêcher le ‘’roulage’’ de l’engin durant le vol est l’un des problèmes auxquels a du pourtant faire face le projet Blue Origin. Pour ce faire, les ingénieurs ont prévu et travaillé sur des boosters orientables.